• "There's no place like home."

    "Tap your heels together three times, and you'll return home."



    Et voilà, je suis de retour (mais pas pour vous jouer un mauvais tour.). En fait ça fait presque un mois que je suis revenue, mais j'étais tellement occupée ( à glander et à refaire le salon ), que je n'ai pas eu le temps de poster depuis. Mais là je m'y mets. Alors que dire.... ? Je sais pas trop. Bon je sais, je vais commencer par le début, continuer par le milieu,et finir,eh bien, par la fin.  Je suis partie en vacances le 5 juin, après avoir quitté mon p'tit lycée (quelque jours avant tout le monde autre hihi). Ma  mère m'a conduite à Paris pour prendre l'avion, et pendant nos trois heures de trajet j'ai bien sûr eu le droit à tout le tralala habituel ("Ne parle pas aux étrangers.", "Ne mets pas tes coudes sur la table.", "Sois gracieuse.", "Attention à tes papiers."....). On est mêmes parties un jour en avance à cause de sa paranoïa du ratage d'avion à cause des embouteillages. Manque de peau, Marie vient me rendre visite et je ne peut la revoir avant mon départ...(Merci pour le cadeau d'ailleurs). On arrive, on passe la nuit à l'hotel, on va à l'aéroport, on m'enregistre, on parle... Et puis, l'heure de se quitter déjà, je passe la sécurité et je respire un bon coup. J'ai déjà fait ce trajet plusieurs fois, mais cet fois c'est différent et je ne sais pas trop à quoi m'attendre. L'avion est à l'heure, en avance même. Je m'assieds à ma place, attendant mon voisin (serai-ce possible d'avoir un mignon cettte fois ? ).  Finalement ça sera un fanatique de l'église du Gospel, très intéressant de par sa culture (il vient de revenir d'un voyage dans 6 pays différent), mais très chiant aussi de par son envie de me convertir (lui et les autres de son groupe, ah oui, ils étaient au moin 40, tout autour de moi). Enfin bon. 9h30 plus tard je descends de l'avion, bien coiffée pour une fois (haha, j'ai enfin pensé à mettre la brosse dans le sac de voyage et non dans la valise). Je repasse de la sécurité (Atlanta c'est le pire...pfff). Et 40 minutes plus tard je prends le petit train pour aller jusqu'au baggages (aussi un pas en avant par rapport à la dernière fois quand j'avais marché. 1h30 de gaspillé). Je monte le grand escalator qui me fout la trouille et quand j'arrive en haut, je regarde tout autour de moi, cherchant un visage familier. "Over here." C'est mon oncle Eddy. "How are you ? Fine. How was your trip ? Fine. " On marche jusqu'au trucs à baggages, ma cousine Christina l'appelle sur son portable. Mystère résolu, c'est chez elle que je vais rester. Ouf, c'est ce que j'espérait. On prend mes baggages, et on va chercher la voiture. Pendant le trajet, on parlera de tout et de rien, mais surtout pas de ce à quoi on pense tout le deux. On parle de ses voisins, de mon fanatique dans l'avion, des chats de ma tante... Et enfin on arrive. Ma cousine m'acceuille avec un calin, et on reste à discuter tout les trois pendant un moment. Ma tante téléphone, elle viendra me voir demain soir. Eddy part, Je reste avec Chris sur le divan et on discute pendant presque deux heures, de tout et de rien encore. On part se coucher, "See you tomorrow. I'll be home around 6." Elle travaille le lendemain. Quand je me réveille, il est 8h, merde, cette grasse mat j'laurais pas. Je descends et un petit mot gentil m'attends, avec tout les numéros d'urgence. Je mange, je sorts ses Cds et je mets la musique à fond. Que faire, que faire ? Tiens, sa pantry, elle en a mrre, je vais le réarranger. (Certains d'entre vous savent que quand je suis stressée, je nettois. Alors j'ai nettoyé.) Deux heures plus tard, la pantry était impec, et je ne savais plus quoi faire, alors j'ai allumé la télé. Le soir Chris rentre, on fait à manger, et ses parents arrivent. Ensemble on discute de ce que je veux faire, et de ce que je dois faire. Ils partent et on reste toutes les deux. Cette routine continuera encore pendant une semaine, qui est un peu brouillée dans ma tête. Je sais seulement qu'un jour, mon oncle Donald est venu me chercher pour aller chez l'avocat. On y est allés pour que je signe des papiers pour la maison de mon grand-père. L'avocat est débile me prévient mon oncle, et un peu lent. Sauf qu'il a oublié de me dire qu'il souffrait aussi de strabisme. Mdr, Débile avec un strabisme, ça le fait pas. Surtout pas quand la secrétaire vous dit : " He went to the corner to get a screw." On se marre pendant au moins 5 min. Puis il me demande ce que j'ai envie de faire. Bah j'sais pas. "Um, well, I have to go to the house, I have to turn off the pump. Would you like to go ?" Je réfléchis. "Yeah. Please." On empreinte les routes que je connais par coeur, et on y arrive. On rentre par la cave. Il m'ouvre la porte en haut des escaliers. "I have to go turn off the pump, and clean out the pool a little." Je rentre donc seule, dans cette maison vide, vide de tout si ce n'est que de souvenirs. Je fais un tour, je cherche partout, mais tout est parti, ou presque. Je retrouve un flacon d'Old Spice, son aftershave, un négatif de photo, et un truc qu'il accrochait à son ventilo. Je les prends. Dans le salon, ça me vient d'un coup, des larmes qui me montent aux yeux et qui s'écoulent doucement le long de ma joue. Je les essuye rapidement . Donald aura bientôt fini, et il ne me vera pas pleurer. Personne ne me verra. Je redescends, il sort du jardin. "You o.k ? I'm fine." On remonte en voiture. "I took this, o.k ? Of course." On passe la maison d'Amber. Ses parents sont sur le porche. "You wanna stop ? Yes please. " On sort de la voiture et Sharon m'aperçoit. "Heeeeeeyyyyy!!!!!!" On se fait un calin, je dis bonjour à Dan. ON commence à parler. Ambre sort, on se fait un calin aussi. C'est bon de revoir sa famille. Elle m'invite à rester chez elle la semaine prochaine. On part après quelques minutes, avec la promesse de venir au moins vendredi pour leur Garage Sale. Donald me raccompagne. Le soir, quand Chris rentre, je lui demande, et c'est confirmé, je passerai la semaine avec Ambre et sa famille.



    "This death will be meant by a hurricane of love."



    Le dimanche après le Garage Sale (où Ambre et moi avons vendu de la limonade comme au bon vieux temps), Chris et moi avons préparé un brunch pour la famille, pour célébrer l'anniversaire de mon oncle Eddy et quelqu'un d'autre dont je ne me souviens pas pour l'instant. Le plus drôle c'est que Hanna, et son côté de la famille, célèbrent d'habitude les choses entre eux. Mais pour la première fois depuis des années, Donald et Jean et leur fille sont aussi invités. "Ever since Grandpa died, they've been trying to make an effort in seeing us more often." me dira Chris. Le brunch est un succès, tout le monde apporte un plat comme la tradition le veut, et on s'amuse en famille tout simplement. PLus tard, j'apprendrai que Chris va organiser la fête pour l'anniv de Donald. La mort de mon grand-père aura au moins servi à ça. Rapprocher la famille qui depuis trop longtemps était séparée, comme une guerre secrète des clans. Ce qui est drôle aussi, ce sont les traditions verbales de mon grand-père. Après que je les ai sorti une fois à tout le monde, et qu'ils ai jugé que maintenant que je les avais dit, ils pouvaient les dire sans me froisser, ils s'emmpressèrent de se les approprier. Eddy prit "When I was a little girl with blond hair and blue eyes..." et Donald "I ain't got my ears on." Après ce brunch, tout le monde comprit que j'étais une grande fille, et qu'on pouvait parler de mon grand-père devant moi, sans que je fonde en larmes. D'ailleurs un soir, Chris et moi sommes allées nous promener du côté du centre commercial. Puis on est allées manger dans un resto chinois. Après m'avoir parlé de son boulot et tout et tout, et un silence d'au moins 1mn30, elle me parla de la mort de mon grand-père. Elle était là lorsqu'il était dans le coma, du début jusqu'à la fin. Elle me raconta tout, de comment il répondait aux questions en serrant la main, à son mémorial où l'on attendait une vingtaine de personnes et que plus d'une centaine sont venus. Plus d'une fois j'ai senti les larmes venir, et plus d'une fois j'ai du me concentrer sur la nappe. Elle ne fût pas la seule non plus. Sharon et Margaret aussi me racontèrent. Sans oublier tout les autres voisins qui me parlèrent lors du BBQ organisé par Sharon pour moi. Tout le monde voulu me donner le morceau de lui qu'ils avaient connu. C'était comme de reconstruire un puzzle dont on connaît le dessin, mais dont les détails nous sont innconus.



    "Destination : vacation."



    Ces vacances n'auront pas été seulement l'occasion de voir toute ma famille, de dire au revoir, ou de remplir des paperasses, elles auront été aussi l'occasion de revivre des souvenirs, d'en faire d'autres, et de m'amuser. Lors du séjour chez Amber par example, on a écrit un autre film, l'occasion de délirer plus que d'habitude. (tournage prévu l'été prochain). Ou lors d'une journée passée à Six Flags, parc d'attraction où j'allais presque tout les étés quand j'habitais en Géorgie, et où avec Chris et d'autres cousins on a passé une journée d'enfer, de 10h à 10h. Mais aussi pendant un match des Braves, l'équipe de baseball d'Atlanta, mon équipe, qu'on à supporté avec enthousiasme pendant 8 innings de nos sièges au 11è rang derrière le dug-out. L'occasion aussi de supporter mon jouer, Jeff Francoeur "The Natural" , numéro 7. Il y a eu aussi les journées de shopping, ou les trois jours en Floride avec mon oncle et ma tante qu'on a passé à voir West Palm Beach, Plam Beach, mon ancienne maison, l'hopital pour tortues où on allait tout le temps avec ma mère quand j'avais à peine 4 ans, et les heures de glandage près de la piscine. Sans oublier toutes les réunions de famille, les dîners en famille, ou avec les amis de Chris, les confidences, les rencontres, les séparations, le 4 juillet avec les feux d'artifices... Je me suis éclatée voilà tout, et ce fût le parfait équlibre entre joie et tristesse.



    "It's not always about the words."



    Il y a plusieurs façons de dire au revoir. Je crois les avoir toutes expérimentés. Une phrase, une poigne de main, un calin, un baiser, une pièce vide, un regard, une sensation. Les au-revoir peuvent être douleureuses, comme elles peuvent être libératrices. Certaines sont attendues, d'autres non. Mais en fin de compte, elles se produisent, et à leur manière, elles vous changent. And it's not always about the words.



    "Le film est terminé, mais j'entends chanter..."



    Voilà, un post long, peut-être chiant à lire, mais nécéssaire. J'avais besoin de conclure mon voyage. Même si tout n'a pas été raconté, le plus important est là. Alors voilà. Je vous laisse pour l'instant, il est 7h30 du soir, et ça fait trois heures que je regarde cet écran et je commence à avoir mal à la tête.


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :