• "You're creepy."


    Lors de notre petit séjour de deux jours au pays de Lancelot du Lac (dont je ferais un petit rapport dès que je me serais décidée à télécharger les photos...), on a dû passer la nuit dans un gîte. Rien de plus anormale. Sauf que quand on est arrivé, dans la ferme isolée au milieu de la campagne, on a rencontré Norman Bates en personne. Un mec bizarre de chez bizarre, qui me foutait vraiment les jetons. Mais vraiment. La chair de poule, le mal-aise, et ce feeling dans mon ventre, ce sentiment qui me vient avant que quelque chose de mal va se passer. (Non, je ne suis pas folle.) Enfin bon, pas le choix, il est 10h30 du soir, et pas le temps de trouver un autre endroit. C'est donc avec cet appréhension qu'on va manger à un resto pas très loin. Pendant le dîner, on ne parle pas trop. Moi, je me mets à réfléchir (dangereuse occupation). D'abord, juste aux différents manières qu'il pourrait nous tuer, et aux différentes manières qu'on pourrait s'échapper. Mais ensuite, à la mort. Ca faisait longtemps que j'avais essayé de rayer la mort de mon quotidien. Et voilà qu'elle revient tout à coup. Je n'ai pas envie de mourir, comme tout le monde sur cette satané planète. Je n'ai pas peur, je n'ai juste pas envie. Il y a tellement de choses que je veux voir, que je veux faire. Je n'ai jamais était du genre à vouloir me suicider. M'enfuir, loin, très loin, peut-être, mais me prendre la vie, non. Même si on a les plus gros problèmes du monde, on les vit pour une raison. On vit des épreuves difficiles pour une raison. Pour apprendre des leçons, pour en apprendre à d'autres. Ce n'est certainement pas une raison de tout arrêter. And in the end, every shadow must pass. Alors voilà, Norman Bates n'a pas frappé, vu que je suis là à écrire ces mots, mais cet expérience aura quand même servi. J'aurais appris quelques trucs. Numéro un, il faut affronter sa peur. Il ne faut pas s'enfuir. Même si Norman était venu, il aurait fallu se battre, se battre pour vivre. Et je me suis rendue sompte, que c'est une bataille qui vaut le coup. Numéro deux, la vie de laquelle je rêve, c'est vraiment ce que je veux. Numéro trois, la mort, n'est que le commencement. Je ne dis pas que je crois aau Paradis, ou à l'Enfer. Je crois juste que même si nous, notre vie s'arrête, il y aura les autres qui continueront à vivre. Et peut-être que ceux que nous aurons touchés, se rendront compte de quelque chose, et changeront un peu. Alors une nouvelle phase de leur vie commencera. J'ai pu repenser à toutes ces choses lors d'un enterement, celui d'un ancien professeur. Un professeur qui avait touché beaucoup de gens. On le voit notamment aux visages meutris de tout ceux qui sont venu lui dire au-revoir. Mais moi, je ne pleure pas, comme à mon habitude. Je reste de marbre, comme d'habitude. Je suis le roc imperturbable. Pendant le service je souris même une fois. Je me rends compte que pour un prof d'anglais, c'est triste comme départ. Il aurait plutôt fallu faire un Irish Wake. Il aurait bien apprécié je suis sûre. Ce qui est drôle aussi c'est la proche vicinité de la vie et de la mort. Un mariage, le samedi, rempli je devine de bonheur et de liesse, et de vie (*). Puis une mort, le dimanche. Deux personnes qui se connaissaient, qui vivent, et qui meurent. Le contraste, le choix. 


    "Are you ready to begin ?"


    Leçon numéro deux. Je la veux vraiment cette vie. De tout mon être. Certains veulent l'amour, d'autres la richesse, d'autres sauver le monde. Moi je veux faire ça. Etre moi, c'est être quelqu'un d'autre. Changer de vie comme de chemise. Changer de personalité, de manières, de mimiques. Explorer d'autres facettes, pour découvrir lesquelles nous correspondent vraiment. Avoir le pouvoir de faire vivre aux autres un voyage dans l'imaginaire. >Je veux tout ça, et plus encore. Cette année, aura été l'année de la réflexion (peut-être à votre grand malheur, avec tous ces posts longs et chiants à lire). Je me suis beaucoup posé de questions, j'ai eu beaucoup de doutes. L ou S ? Herpetologiste, biologiste marin, ou actrice ? Trois voies différents, trois passions, un choix. Et puis je tombe sur une feuille de papier, dessinée quand j'avais 5 ou 6 ans. Et je me rends compte que ça fait très longtemps que j'en rêve.  Et de toutes façons, je pourrais toujours retourner à l'école. Je pourrais toujours faire les trois. Mais il faut trouver ses priorités. Il faut mettre de l'ordre. Et voilà, c'est fait. Je sais que ce que j'ai choisi sera difficile. Je sais que des gens de mon entourage s'inquiètent, que certains doutent. Je vois les faux sourires, les regardsd moquers quand je leur dit mon choix. Mais ce n'est pas leur vie. C'est la mienne. Et j'en ferai ce que je veux. Ca m'a prit du temps, mais je me suis enfin rendue compte qu'il ne faut pas tant se soucier de ce que pensent les autres, on n'a qu'une vie, et il faut la vivre. Il faut mordre dans la pomme à pleines dents, comme Barbossa à la fin de PC2 (désolée, pouvait pas m'empêcher de faire une petite référence ciné...). Ce n'est pas aux autres de décider de quoi vous êtes capable ou non. J'ai fait la paix avec ce pays, ça m'a pris 7 ans, amis je l'ai fait. J'ai aussi fait la paix avec moi-même. So there. I'm ready to begin.


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  • "Far out!"


    Voilà une phrase qui qualifie bien mon petit séjour de 2 jours avec ma fiancée... Ensemble, on a rien fait ! lol. Ou presque. On a lu des magazine de filles, en sa faisant les tests à l'intérieur, on s'est fait des confidences, et des tatouages (qui ne s'enlèveront qu'après une semaine...). On a regardé un film débile, on s'est fait peur, notamment lors d'une promenade pour aller voir les étoiles vers minuit, où on s'est foutu la trouille avec le Maniac des Bois. On s'est fait un gateau aussi(au chocolat bien sûr). En fait, on s'est juste amusées toutes les deux, un moment pour se retrouver après que je sois rentrée, avant qu'elle ne parte. C'était comme avant, ou presque. On avait toutes les deux changé. Mais on était restées les mêmes. Quelque chose en nous était différent. Mais en tout cas, c'était génial de se voir. Ca m'a fait un bien fou.


    "You come all the way out here to stare at space and shit ?"


    Lorsque nous regardions les étoiles, allongées là, sur l'herbe, différentes pensées nous sont venus. D'abord, on a imaginé comment serait notre clinique vétérinaire en Australie (cherchez pas). Puis, on est passé aux questions existentielles. C'est marrant comment des petits points lumineux dans le ciel peuvent vous inspirer autant. Moi, j'ai surtout pensé à l'avenir. J'ai repensé aux mots que ma fiancée m'avait laissé ici, il y a quelques temps. Elle disait que je regardait l'avenir avec courage. Mais elle ne se rend pas à quel point j'ai la trouille.  J'ai peut-être planifié toute ma vie, même si je sais que ça ne se passera comme prévu, mais c'est pour me rassurer. Me rassurer que je peux y arriver, que si tu veux, tu peux. En ce moment, j'essaye de me préparer à une rentrée sans ma fiancée. L'année dernière, elle m'a accompagnée tout le long. Et parfois j'ai l'impression que "Everything happens for a reason.", et que la raison pour laquelle je suis allée dans un lycée qui n'était pas prévu, c'était pour elle. J'ai l'impression que j'avais besoin de son soutien, et qu'elle avait besoin de moi. Mais maintenant, elle a trouvé ses repères, et moi le miens (?). Alors il est temps pour moi de partir, vers de nouvelles aventures. C'est fou ce que des points lumineux dans le ciel peuvent vous inspirer.


    "Now, bring me that horizon..."


    C'était déjà il y a quelques semaines ce séjour, mais j'y pense toujours. Je pense à tout en ce moment en fait (voilà ce que ça fait de ne rien faire). Mais bon. Ca aura quand même servi à quelque chose. Je suis prête maintenant. Aujourd'hui, là, maintenant. Alors, bring it on.


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